Le système d’éducation en Guyane cumule les retards qui ont conduit des générations d’élèves guyanais à l’échec.
Le taux de réussite au bac pour une génération y est de 45 %, contre 75% en France hexagonale.
A Camopi, sur les 1500 enfants scolarisés depuis le début de l’école primaire, seuls 35 ont obtenu le bac.
Des écoles primaires à 600 enfants, des collèges à 1000, 1200 élèves sont monnaie courante.
Le manque de professeurs, d’infirmières, de psychologues, de CPE, d’AED, d’AESH… est chronique, les Réseaux D’aide sont totalement dépassés, 30 % des enseignants sont contractuels et le nombre d’agents administratifs est largement insuffisant…
Les organisations syndicales FSU, LDC Éducation, SNETAA FO, STEG-UTG, SUD Éducation, UNEF n’acceptent plus cette situation qui sacrifie des générations entières d’enfants.
Nous, organisations syndicales présentes sur le terrain, exigeons un plan de rattrapage d’urgence :
– la construction massive d’écoles, de collèges et de lycées
– la rénovation et la dotation en équipement suffisant des établissements actuels
– Une offre de formation ambitieuse pour tous les étudiants de Guyane
– la formation et le recrutement massif de personnels enseignants, non enseignants, d’éducation, social, et de santé à la hauteur de nos besoins
– la scolarisation de tous les enfants de Guyane
– la régularisation des élèves sans papiers
– une politique académique de gestion des ressources humaines respectueuse des droits des personnels et prenant enfin en compte les dossiers en souffrance
– la mise en place d’un groupe de travail sur la didactique en contextualisation des enseignements
Pour faire avancer ces revendications, et après une large concertation auprès de la profession à l’occasion d’heures d’information syndicale, le moment est venu de lancer un mot d’ordre de grève illimitée.
TOUTES ET TOUS EN GREVE A PARTIR DU LUNDI 17 MARS
Cayenne, Rdv 9h00 Stade Georges Chaumet (Baduel)
Kourou, Rdv 10h00 devant le collège Henri Agarande
Saint-Laurent du Maroni, Rdv 9h00 devant la sous-Préfecture