Le SNICS FSU, syndicat majoritaire à 62% des infirmier.es de l’Education Nationale
de l’académie de la Guyane a tenu son congrès ce vendredi 9 Octobre 2020. Ce fût
l’occasion d’échanger sur l’avenir de leur profession.
Au plein cœur de la crise sanitaire COVID-19, les infirmier.es sont en première
ligne face aux inquiétudes légitimes des élèves, des parents, des personnels. Déjà
beaucoup sollicité.es avant la crise, ils.elles le sont encore davantage. Les
infirmier.es ont participé largement à la mise en œuvre du protocole sanitaire au sein des commissions d’hygiène et sécurité dans les établissements où ils.elles exercent.
Les infirmier.es ont à cœur que chaque élève puisse poursuivre sa scolarité et
réussir dans des conditions sanitaires optimales. Mais toutes ces missions s’ajoutent
aux nombreuses autres qu’ils.elles réalisent au quotidien (accueil, écoute, relation
d’aide, soins, urgences, éducation à la santé, consultations infirmières, visites de
dépistage, suivi des élèves à besoins particuliers, …) et à moyens constants.
Moyens qui sont d’ailleurs déjà insuffisants dans l’académie où il faudrait créer
de nombreux postes pour que chaque lycéen, chaque collégien bénéficie de la
présence effective à temps plein d’un.e infirmier.e dans son établissement.
Par ailleurs, un projet de décentralisation et de transfert vers les collectivités
territoriales des infirmier.es de l’Education Nationale les inquiète vivement.
Leur place au sein des établissements scolaires est menacée et donc la prise
en charge des élèves, l’accompagnement, le suivi de leur problématique de
Santé aussi.
Personnels de santé de premier recours, les infirmier.es revendiquent la
nécessité de rester au plus près des élèves et des équipes pédagogiques, au
sein des établissements scolaires et sous la seule hiérarchie du chef
d’établissement afin de répondre aux besoins des élèves, de contribuer ainsi à
leur réussite, de lutter contre le décrochage scolaire, contre les inégalités
sociales et d’accès aux soins.