La
FSU Guyane est représentée par le SNUipp (Alexandre Dechavanne), le
SNUAS-FP (Anne-Laure Fleury) et le SNEP (Boris Ebion).

Cette
réunion avait pour objectif de présenter les chantiers en cours du
rectorat en matière de politique
éducative
et également le nouveau
Secrétaire Général :
M.Firmin PIERRE-MARIE.

Le
recteur présente ses vœux aux organisations syndicales et annonce
les dotations, accordées par le ministère, pour la rentrée
2016 :


100 postes
pour le 1er degré
80 postes
pour le 2
nd degré
77 postes
administratifs dont 2 assistantes sociales et 3 infirmières

    Une
    réflexion est menée sur le redécoupage
    des circonscriptions dans le 1er degré
    . Le recteur informe
    que malgré les moyens (postes) alloués par le ministère, les constructions scolaires ne
    suivent pas l’évolution démographique de l’académie
    . La
    situation risque de s’aggraver.

    Si le rectorat défend l’idée de
    construire plutôt 2 collèges 600 qu’un collège 1200 ce n’est pas
    forcément la logique des collectivités qui raisonnent d’un point de vue
    financier ( 30% plus cher). Un dialogue de gestion va être mis en place
    avec la nouvelle collectivité sur ce point.
    Le pacte de développement fait état de la nécessité de construire 10
    collèges et 11 lycées avant 2020
    .

    Avec
    la mise en place de toute
    l’académie en REP+ les attentes sont très fortes sur l’amélioration des
    résultats des élèves et du climat scolaire.

    Un
    second poste de DAASEN
    et une plus grande implantation administrative dans l’ouest et sur le
    Maroni sont envisagés mais le rectorat n’en est qu’au stade de la
    réflexion politique pour l’instant.


    Les perspectives de former des ILM (Intervenants
    Langue Maternelle) en partenariat avec l’Université de Guyane à des qualifications et diplômes en
    langues et cultures régionales
    sont en cours de
    finalisation. Ils pourront ainsi s’inscrire au CRPE.

Intervention
de la FSU
Guyane
:

" Monsieur
le Recteur,

Vous
avez adressé vos vœux aux personnels administratifs et aux élus
lors d’une cérémonie diffusée dans les médias. La FSU Guyane
souhaiterait, avant toute démarche de communication, que
vous
n’oubliez pas
les 5000 collègues qu’on
ne voit jamais et qui
représentent le cœur de notre métier
: les
personnels dans
les établissements. Ils accueillent quotidiennement les jeunes au
sein du service public d’éducation et subissent pressions, menaces,
harcèlement… Pour nos collègues, Monsieur le Recteur, vous n’avez
pas un mot, vous restez muet.

Vous
avez annoncé, Monsieur le Recteur, que vous avez obtenu la montée
en puissance de l’éducation prioritaire à la rentrée 2016. Vous
vous en attribuez le mérite, ça ne nous pose pas de soucis, la FSU
Guyane
est dans l’action et pas dans la communication.
Nous vous
rappelons que l’extension à l’ensemble de l’académie des
dispositifs REP+ est une mesure légitime au vu des caractéristiques
de la population accueillie (indicateur social). La généralisation
de l’éducation prioritaire est une revendication des syndicats
vieille de plus d’une décennie. Elle fut enfin acceptée par le
ministère suite aux mobilisations des personnels qui dénonçaient
des actes de violence d’une rare gravité.

Cependant,
la FSU Guyane
reste vigilante et très inquiète quant à la mise en
œuvre de cette réforme. De nombreux dysfonctionnements
subsistent :


non remplacement des professeurs des écoles
sur
les temps de formation et de concertation car vous n’avez pas, Monsieur
le Recteur, mis en place l’organisation nécessaire


difficultés dans les collèges à organiser les temps de
concertation
en raison des pressions exercées par la
hiérarchie


non application de la réglementation ministérielle
relative
aux moyens en infirmières et assistantes sociales : personnels
indispensables à l’amélioration du climat scolaire, ce que vous
souhaitez.

Concernant
les constructions scolaires, comme vous, la FSU Guyane déplore
le
déficit qui s’aggrave depuis de trop nombreuses années. Les
constructions d’écoles, de collèges et de lycées, indispensables à
une scolarisation de qualité de notre jeunesse de Guyane, doivent
être accompagnées par l’Etat au nom de la solidarité nationale.
Ces projets doivent rapidement devenir des réalisations globales
intégrant le transport scolaire, la restauration (et non la
collation), les installations sportives, l’équipement informatique,
les bibliothèques et les internats nécessaires.

Nous
sommes bien conscients, Monsieur le Recteur, que ce n’est pas vous
qui signerez le chèque des constructions scolaires mais votre rôle,
en tant que responsable politique, est d’alerter et de convaincre les
différents partenaires.

Toutes
ces dispositions doivent également se traduire par un investissement
massif en personnels afin de former et encadrer dignement notre
jeunesse de Guyane. Il manque
3500 adultes
pour atteindre le taux
moyen d’encadrement des jeunes dans l’éducation.

En
attendant un réel investissement au profit de notre jeunesse, nous
attendons de votre part, Monsieur le Recteur, le soutien sans faille
à nos collègues et une légitime amélioration des conditions de
travail. Ce chantier est de votre responsabilité. L’ évolution
positive de ces conditions impactera directement les résultats des
élèves et améliorera l’attractivité de notre académie.

Enfin,
la FSU Guyane
estime, Monsieur le Recteur, que la situation de notre
académie de Guyane a depuis bien longtemps dépassé le stade de
situation préoccupante, il s’agit d’une situation grave, alarmante. "

A la suite de
l’intervention de la FSU,
le service de communication du recteur envoyait, en fin d’après-midi, à
tous les personnels de l’académie, enseignants compris, via leur boite
mail académique, les voeux de M. Philippe Lacombe.