La loi immigration, votée le 19 décembre au Parlement avec approbation de l’extrême droite, montre la dérive de la majorité présidentielle qui fait le choix assumé de porter des idées xénophobes et racistes.

Cette loi introduit la notion de préférence nationale en conditionnant l’accès aux prestations sociales (APL, allocation autonomie, allocations familiales). Elle restreint l’accès à la nationalité par droit du sol et conditionne le droit au séjour des étudiants à l’apport d’une caution onéreuse. Cette loi transgresse la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.

Cette brutalité politique et ce mépris vis-à-vis des principes constitutionnels et des conventions internationales est sans précédent. Le Conseil Constitutionnel a été saisi et rendra son avis le 25 janvier prochain.

Pour la FSU Guyane, cette loi menace la société en s’attaquant d’abord aux droits des personnes les plus fragiles. Nous refusons catégoriquement de basculer dans une société toujours plus fracturée, divisée, inégalitaire et intolérante.

En Guyane, notre société est multiculturelle et plurilingue. Notre diversité est notre richesse ! Pour la FSU Guyane, la priorité demeure le développement de services publics, efficients et adaptés, sur l’ensemble du territoire, garants des valeurs de la République.

La FSU Guyane qualifie cette loi de « honte nationale » et rappelle que les valeurs portées par les mots Liberté, Egalité et Fraternité ont un sens. Les services publics sont les garants de ces valeurs fondamentales et nécessaires à la cohésion sociale.

La FSU Guyane s’oppose à toute forme de discrimination et appelle à participer aux initiatives proposées par les syndicats, associations et partis politiques afin d’exiger le retrait pur et simple de cette « loi de la honte ». 

C’est pourquoi nous appelons au rassemblement, ce dimanche 21 janvier à 14h30 devant la préfecture de Cayenne.