La FSU Guyane a rencontré le Recteur de Guyane, Guillaume Gellé, le mardi 27 octobre 2025. Cette rencontre a été l’occasion de faire un bilan approfondi de la rentrée 2025. La FSU a ainsi pu aborder les nombreux dysfonctionnements ayant conduit à la rentrée chaotique que nous avons connue cette année et qui sont, pour la majorité d’entre eux, dus au manque de préparation du rectorat :
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Concernant les mouvements intra : le cahier des postes était erroné dans le 1er degré et de nombreux postes libérés n’ont pas été injectés au mouvement dans le 2nd degré. 
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Des ajustements en nombre très important ont eu lieu jusqu’au jour de la pré-rentrée avec des ouvertures et fermetures de postes, la veille de la pré-rentrée. 
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Les phases de recours et de révisions d’affectation n’ont pas permis de prendre en compte toutes les situations sociales et/ou médicales graves. 
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Enseignant-es contractuel-les : les affectations sont trop tardives (jusqu’à 3 semaines après la rentrée) et ne respectent pas les règles de priorité ; les nouveaux recrutements sont trop tardifs et les prises de postes se font sans formation ni réel accompagnement. 
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Au total, ce sont plus 400 postes d’enseignant-es (1er et 2nd degrés confondus) qui sont restés vacants le jour de la rentrée scolaire alors que la majorité des situations était prévisible et aurait pu être anticipée (postes non pourvus, congés maternité, détachements, etc.) 
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La gestion administrative des agents a été chaotique : retards de paye à répétition des AED en CDD, retards sur tous les actes administratifs (affectations, compléments de service, ordres de mission, etc.) 
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Dans le premier degré, il y a eu un nombre très conséquent de mesures de cartes scolaires impactant notamment les TR. La FSU Guyane demande un bilan. 
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Sur les sites isolés, de très nombreux-ses enseignant-es non affecté-es et les problèmes de logement, de fret, d’accès à l’eau (etc.) perdurent. 
Face à ce constat sans appel, le Recteur ne peut que partager notre analyse, admettant que l’administration a pu être maltraitante dans certaines situations sans qu’il y ait eu volonté de l’être. Il a prévu une remise à plat de toutes ces opérations.
Concernant les retards sur les ouvertures prévues dans le 2nd degré, il dit avoir été surpris de l’état d’avancée des constructions scolaires. Une réunion de crise avec la CTG aura lieu très prochainement afin de faire un point complet, notamment sur la livraison des ateliers. Le Recteur est prêt à retarder les ouvertures de sections si les conditions d’apprentissage ne sont pas réunies. Il s’engage à instaurer un meilleur dialogue avec les différents partenaires afin que la rentrée prochaine soit meilleure. Pour ce faire, un nouveau conseiller RH et social prendra son poste à partir du 18 novembre 2025. La FSU a aussi profité de cette audience pour aborder le fonctionnement des instances et le respect des textes réglementaires :
- Ces dernières années, la formation spécialisée relative à la santé, la sécurité et les conditions de travail (F3SCT) a été inopérante alors qu’en Guyane plus qu’ailleurs, elle est indispensable : problèmes de bâti, de sécurité dans les ateliers, de violence, problèmes liés aux nouvelles constructions, hydriques etc. La FSU a demandé la dématérialisation des registres (RSST et RDGI) afin de faciliter les démarches de tout un chacun et rompre les effets d’isolement et de pression hiérarchique.
- Le plan national d’action pour l’égalité femme/homme (qui comporte un volet sur les violences, les discriminations et les situations de harcèlement – VDHA) n’a toujours pas été mis en place dans notre académie alors que la loi l’impose depuis 2021. L’absence de mise en place de ce plan et des outils qui vont avec, ont permis pendant des années de mettre la poussière sous le tapis dans la droite ligne du « pas de vague ». La FSU a obtenu l’engagement du Recteur sur sa future installation et à créer une cellule liée au VDHA. Nous resterons vigilant-es et sommes prêt-es à aller jusqu’au tribunal pour faire respecter la loi.
En ce qui concerne la FSU, elle s’interroge sur la capacité du Recteur à mettre en œuvre les décisions prises afin qu’un réel changement s’opère en terme de gestion administrative académique. Elle note que la présence d’un conseiller RH et social, venu de l’hexagone, démontre l’incapacité de notre académie à gérer les ressources humaines et à maintenir un dialogue social.
La FSU Guyane restera donc vigilante afin que le respect et la bienveillance soient le leitmotiv de la gouvernance.
 GUYANE
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