Le lundi 15 avril 2024 vers 11h30, un collègue du lycée Tarcy a été alerté par une odeur suspecte en se rendant à son véhicule sur le parking. Il a découvert alors un dispositif artisanal de mise à feu (mosquito et pétard), relié à une bouteille d’essence, le tout placé contre le réservoir de carburant d’une voiture. Il a aussitôt désamorcé la bombe incendiaire , et sa présence d’esprit , sa réactivité et son calme ont permis d’éviter un drame terrible. Mais cette alerte révèle la gravité de la situation au lycée Raymond Tarcy et à Saint-Laurent du Maroni. Cela intervient dans une période où le climat scolaire dans beaucoup d’établissements s’est profondément dégradé.
La FSU alerte depuis de nombreuses années sur cette dégradation inacceptable de nos conditions de travail. On ne compte plus le nombre de collègues agressés, menacés, insultés et même nos chefs d’établissement en sont victimes ! Nos alertes et nos mobilisations n’ont permis d’obtenir que quelques mesures superficielles, démontrant à chaque fois que les autorités administratives ne prenaient pas la mesure du problème.
Désormais, faudra-t-il vivre et travailler en se demandant chaque jour si une bombe ne se trouve pas sous notre véhicule ? Quand le rectorat et la CTG vont-ils prendre la mesure de la situation et protéger efficacement les personnels et les élèves ? Quand le rectorat et la CTG vont-ils nous faire confiance et accepter nos revendications ? Par exemple, depuis 5 ans, nous réclamons un lycée provisoire pour pouvoir mieux accueillir des élèves trop nombreux pour nos structures.
Au vu de la situation, était-ce trop demander ? Nous demandons depuis de nombreuses années une augmentation significative du nombre d’AED dans les établissements. Au vu de la situation, était-ce trop demander ? Quand aurons-nous de véritables moyens pour l’éducation dans l’ouest ?
La FSU Guyane demande solennellement aux autorités (CTG-rectorat) de prendre des mesures ambitieuses et de réunir en urgence tous les acteurs de la communauté éducative pour construire un autre avenir pour l’éducation dans l’ouest.
La FSU Guyane