La
FSU Guyane, impliquée dans la crise sociale qui secoue le
département, ne se satisfait pas des annonces de la ministre de
l’Éducation Nationale à l’issue du conseil des ministres du 5
avril 2017, qui entretiennent un flou entre mesures déjà actées et
mesures nouvelles.

Les
sommes annoncées (250 millions) pour construire 10 collèges et 5
lycées doivent être doublées pour répondre à ce chiffrage. Pour
les écoles, 150 millions ne suffiront pas à absorber les surcoûts
liés aux constructions sur sites isolés et l’accroissement
démographique sur une période de dix ans.

Concernant
les internats, les sommes promises permettront des rénovations mais
il faudra attendre les nouveaux établissements pour ouvrir de
nouvelles places.

Au
niveau de l’université, la ministre ment en annonçant la
construction d’un restaurant universitaire, puisqu’il a été
inauguré le 1er mars ! La création d’un pôle
recherche est également un mensonge, celui-ci est en cours de construction !
Pour la FSU Guyane, l’hypothétique dotation de 80 postes à la
création de l’université de Guyane n’est pas encore concrétisée
et la promesse de 30 postes sur deux ans requiert des
éclaircissements quant à leur nature et leur pérennité. La FSU
dénonce la frilosité du ministère au sujet de la création d’une
antenne de l’université dans l’ouest, ce besoin relève d’une
urgence absolue compte tenu de la répartition de la population.

Au
niveau du premier degré, la FSU Guyane accueille positivement la
création de 40 postes d’ILM avec plan de formation décennal et
réclame la reconduction de cette mesure dès la rentrée 2018.

Concernant
l’éducation prioritaire, dont la généralisation a été gagnée
par une mobilisation de la profession, la FSU Guyane conteste les
annonces de la ministre : 59 écoles restent sans maître
surnuméraire, aucune des 14 mesures n’est pleinement appliquée.

La
FSU Guyane prend note de la dotation de 35 postes administratifs,
cependant le double est nécessaire pour combler réellement le
déficit.

La
FSU Guyane, représentant 40% de la profession au niveau local,
déplore avoir été écartée des négociations et dénonce
fermement les points totalement négligés : aucune mesure pour
l’enseignement des langues ni pour la prise en charge du handicap,
aucun poste de psychologue, aucun poste d’assistant social ni
d’infirmier, aucune décision quant à l’attractivité ni quant aux
moyens pour la formation des non titulaires, rien sur l’enseignement
agricole, rien pour la protection judiciaire de la jeunesse.

Dans
ce contexte politique de fin de mandature, le gouvernement ne
négociera plus et chacun devra en assumer les responsabilités. Les
grands perdants seront encore une fois les élèves, qui subissent ce
conflit sans en voir d’issue.

Le
secrétaire départemental de la FSU Guyane,

Alexandre
Dechavanne