Le SNESUP-FSU appelle à barrer la route à
l’extrême droite
Le 7 mai, les
citoyen.ne.s sont confronté.e.s à un choix difficile entre un
néolibéral fasciné par l’uberisation de la société, destructeur des
droits sociaux, partisan de l’Europe de l’austérité, et une fasciste
tout aussi néolibérale, affichant un projet social de façade, tout en
pratiquant un nationalisme xénophobe et raciste. La droite extrême, son
histoire en France, ses modèles autrichiens, hongrois, voire des USA,
sont à l’opposé de nos valeurs.
La
responsabilité des gouvernements, qui, depuis des décennies, se sont
succédé, est considérable. Ils ont plusieurs fois piétiné leurs
engagements et n’ont pas proposé de réponses à la hauteur des besoins
sociaux et des enjeux environnementaux qui concernent l’humanité dans
son ensemble.
La situation
actuelle est la conséquence directe des politiques néo-libérales, des
lois régressives, de l’amputation des droits, du mépris de la
démocratie, du démantèlement des services publics, de l’explosion de la
précarité et de la systématisation de l’austérité. Le mouvement contre
la loi « travail » au printemps 2016 a montré l’opposition d’une
majorité de la population et des salarié.e.s aux politiques régressives
qui nourrissent la désespérance sociale sur laquelle prospère le Front
national.
Le 7 mai, ne
prenons pas le risque de voir une candidate et un parti d’extrême
droite accéder au pouvoir et mettre la main sur les institutions de
l’État. L’armée, la police, la justice et l’éducation pourraient être
mises au service d’objectifs totalitaires. En effet, avec le maintien
de l’état d’urgence et l’article 16 de la constitution qui donne des
pouvoirs exceptionnels au président de la république, les répressions
envers les opposant.e.s pourraient être dramatiques et la démocratie
serait durablement en danger. Personne n’est certain que le Front
National serait disposé à céder le pouvoir par les urnes, quand bien
même celles-ci l’y auraient amené.
Pour écarter
l’extrême droite, la candidate Le Pen doit d’abord être largement
battue. Battre M. Le Pen, c’est voter pour que, rassemblé.e.s dès le 8
mai, nos luttes soient encore possibles. Seul le progrès social, qui
suppose notamment un développement et un renforcement des services
publics est de nature à renouer les solidarités, à combattre
l’exclusion, les stigmatisations et les mises en concurrence
systématiques. Des millions de citoyen.ne.s ont exprimé
le 23 avril des choix résolument progressistes.
Le
SNESUP-FSU comprend et respecte celles et ceux qui répugnent ou se
refusent à utiliser le bulletin Macron tant le programme de celui-ci va
à l’encontre des aspirations sociales, écologistes et démocratiques.
Pour autant, sans aucune adhésion au projet politique, social et
universitaire de ce candidat, le SNESUP-FSU appelle les syndiqué.e.s,
les universitaires et plus largement l’ensemble de la population, à
faire échec à la candidate du Front National et pour cela les invite à
utiliser le bulletin de vote Macron. Dès le lendemain du vote,
mobilisons-nous !
APPEL DE LA COMMISSION ADMINISTRATIVE DU 4 MAI
2017