Le CTA du 13 février avait pour principal point à l’ordre du jour, la carte scolaire du 1er degré. Vous trouverez ci-dessous le compte rendu détaillé de la tenue de cette instance.
Compte rendu du CTA du 13/02/15
Les représentants de l’UNSA sont absents pour ce CTA. Cependant, le quorum (la moitié des membres ayant voix délibérative) étant atteint, le comité technique académique va ouvrir à 16h45, ce vendredi de départ en vacances !
Le recteur anticipe nos remarques en expliquant que cette date s’est imposée par défaut, son calendrier étant surchargé.
Les représentants de la FSU Guyane expriment leur mécontentement du choix de cet horaire tardif en fin de période. Cependant, en raison de l’importance de l’ordre du jour (carte scolaire premier degré), les élus de la FSU Guyane assument leurs responsabilités, ont étudié les documents de travail et sont présents pour faire connaître leurs revendications.
Déclaration liminaire du Recteur, axée sur le respect qui doit demeurer au sein de tous nos échanges verbaux et écrits, pour maintenir un dialogue social et des débats laissant place à nos divergences tout en maintenant le respect.
La FSU Guyane estime que ses élus se comportent avec respect y compris dans le désaccord. Le Recteur précise que cette déclaration sera lue à nouveau lors d’un prochain CTA.
Question de la FSU Guyane : La dotation ministérielle était de 69 postes pour la rentrée 2015. Or les documents de travail mentionnent 61,5 postes. Comment passe-t-on de 69 à 61,5 postes ?
M.Noël, IEN conseiller technique, explique qu’il s’agit des 15 postes supplémentaires de lauréats concours à mi-temps, ce qui correspond à 7,5 postes.
Avis de la FSU Guyane sur les propositions de l’administration pour la carte scolaire du premier degré pour la rentrée 2015 : le bilan académique fait état d’une augmentation de 315 élèves, avec 23 classes de moins ! Et on ose parler de réussite éducative !!!
Nous rappelons qu’une étude ministérielle a mis en avant l’impact positif de l’allègement de l’effectif par classe sur la réussite des élèves. Nous proposons que des seuils d’ouvertures et de fermetures soient discutés.
La FSU déplore que cette nouvelle carte scolaire ne présente aucun moyen de remplacement supplémentaire bien que les effectifs, élèves et enseignants, ne cessent d’augmenter.
La FSU Guyane dit non aux 12 fermetures prévues en maternelle. Nous rappelons que toute l’académie sera en éducation prioritaire renforcée (REP+) dès la rentrée 2016, on doit scolariser les enfants dès 2 ans.
Le DAASEN reconnaît que la scolarisation des moins de 3 ans ne peut pas encore être une priorité en Guyane, de même pour le dispositif « + de maîtres que de classes ». Des choix devront être faits.
La FSU Guyane attire l’attention de l’administration sur plusieurs situations :
Fermer une maternelle à l’école du Bourg de Matoury conduit peu à peu à transformer ce groupe scolaire en école élémentaire et à retarder l’entrée à l’école des enfants du secteur de Cogneau Lamirande. Nous proposons de maintenir cette maternelle et de transférer 25 élèves de GS en CP à Jacques Lony, ce qui évitera une fermeture dans cette école qui est voisine.
Fermer une maternelle à Camopi conduira également à repousser l’entrée à l’école des enfants du village, et ne résoudra pas ni les difficultés de recrutement ni les problèmes d’insalubrité de cette école, qui devrait de façon responsable être fermée totalement en attendant uine nouvelle construction.
Prévoir de fermer 2 classes de petite section à Grand Santi est incohérent : comment penser que dans une commune de cette taille on dénombre cette année 50 enfants de 3 ans en moins ? Quel fléau a touché la commune il y a 3 ans ? Il ne peut pas s’agir de déplacement de population, parce que seule cette tranche d’âge est touchée : une enquête doit être menée auprès des services concernés.
Même constat à Monfina : seuls les enfants de 3 ans sont concernés par une diminution au sein de la population mais nous pensons qu’ils sont bien là et ne pourront pas aller à l’école si on ferme une maternelle… Il s’agit maintenant d’effectuer un sérieux travail de vérification avec l’adjoint aux affaires scolaires de Grand Santi !
La FSU Guyane dit non aux 2 fermetures de maîtres surnuméraires à Matoury : des projets sont en cours, ces dispositifs sont assez récents.
Selon Mme Assard, IENA, les objectifs ne seraient pas atteints.
Avis de la FSU : Nous ne pouvons pas accepter ce type de jugement sans qu’aucun outil d’évaluation n’ait été mis en place pour ces dispositifs ! Sur quelles bases se permet-on de juger que les élèves ne progressent pas ? Quel cadrage ? A qui doit-on faire confiance ? Les équipes ont-elles été entendues à ce sujet ? Les collègues de l’école Barbadines ont rédigé un courrier expliquant les raisons pour lesquelles l’équipe souhaite conserver ce dispositif, le projet élaboré a été joint au courrier. Quant à l’école du Bourg, les difficultés sont importantes et de plusieurs ordres dans cette école, à ce propos les collègues ont déjà sollicité le rectorat ; ce n’est pas en supprimant un moyen que nous allons améliorer les conditions d’apprentissage des élèves ni les conditions de travail des collègues.
Le DAASEN précise que le pilotage de ce dispositif est de la responsabilité du directeur, non de l’IEN, c’est le directeur qui pilote le projet ainsi que son évaluation.
Avis de la FSU : Nous demandons le maintien de ces 2 dispositifs. Nous rappelons que l’école Barbadines sera en REP+ à la rentrée et doit impérativement conserver ce dispositif. Le groupe scolaire du Bourg, compte tenu des critères sociaux et scolaires, devrait être depuis longtemps en éducation prioritaire, 80% des élèves arrivent en bus parce que leur inscription dans les écoles REP+ de leur quartier est impossible.
Concernant les écoles d’Abriba (Matoury) et Jonas (Maripasoula), le dispositif n’apparait pas alors que ces écoles ont un projet, fonctionnent avec un maître surnuméraire et sont déjà en REP+. Nous demandons pour le rentrée 2015 l’attribution d’un enseignant surnuméraire pour les écoles Abriba et Jonas.
L’administration précise que pour ces écoles c’est un moyen de remplacement REP+ qui est utilisé pour le dispositif « + de maîtres que de classes ».
Avis de la FSU : ce n’est pas normal, ce détournement de moyens empêche l’organisation de l’allègement de service (18 demi-journées) des collègues en REP+.
Réponse de l’administration : tout sera remis à plat avec la nouvelle sectorisation REP/REP+.
La FSU Guyane demande que soient revues certaines situations particulières :
Secteur Maroni : à Maripasoula les effectifs sont dans la réalité toujours supérieurs aux chiffres annoncés parce que les enseignants absents ne sont pas remplacés et que les élèves sont répartis au sein des autres classes. Nous ne comprenons pas qu’une fermeture soit prévue à l’école Jonas pour une baisse de seulement 8 élèves. A l’école Vignon, une fermeture peut s’expliquer mais pas 2, on est en REP+ !
Le secrétaire général admet que l’implantation des moyens de remplacements est à revoir. Un point sera fait sur la réalité des chiffres sur ces sites.
Secteur St Laurent, Mana, Apatou : nous ne comprenons pas les raisons des fermetures/ouvertures prévues, trop d’élèves étant scolartisés hors secteur d’habitation.
Selon l’administration, 2 écoles sont en construction à St Laurent, la carte scolaire sera revue sur cette commune.
Secteur St Georges : l’école Gabin n’ouvrant toujours pas, les 2 directeurs ont envoyé une proposition d’organisation provisoire pour la rentrée, ces documents n’en tiennent pas compte. Ils alertent également sur des listes d’attente importantes en mairie.
Le DAASEN s’engage à revoir ces prévisions en fonction des propositions des directeurs.
Classes bilingues : les fermetures prévues dans les écoles qui accueillent une filière bilingue peuvent avoir des répercussions importantes sur les effectifs à répartir sur les classes non bilingues, il faut être très vigilant, c’est le cas pour l’école St Michel de Matoury.
Classes de proximité : la ré-ouverture de celle d’Anacondé à Grand Santi semble nécessaire. Cela sera-t-il possible ?
L’administration répond que cela dépend de la mise à disposition d’un local par le village.
Demande de la FSU Guyane : Pourquoi une ouverture de 6 postes de maîtres G alors qu’il n’y a pas de formation depuis 6 ans, malgré nos demandes récurrentes, et que les postes G encore ouverts sont non pourvus depuis plusieurs années ?
L’administration répond que tout indique qu’il y a des besoins en prise en charge de ce type dans l’académie.
Avis de la FSU Guyane : il ne suffira pas de faire un bel affichage politique en ouvrant des postes qui ne pourront pas être pourvus et qui seront utilisés de façon opaque après le mouvement. Nous ne sommes pas dupes.
Les élus de la FSU Guyane réclament une réelle politique académique volontaire et cohérente : former d’abord des formateurs afin de ré-ouvrir la formation G, puis former des maîtres G à hauteur des besoins des RASED et ouvrir à ce moment-là les postes nécessaires. Pour le moment, la FSU Guyane demande à l’administration de récupérer ces 6 postes inutiles afin de maintenir ouvertes des maternelles ou des dispositifs « + de maîtres que de classes » en REP+.
M.Fonderflick, secrétaire général, accepte après longue discussion de surseoir à l’ouverture des 6 postes G afin de maintenir ouvertes des maternelles, en priorité sur Grand Santi et les secteurs REP+. Les situations des écoles bénéficiant d’un dispositif « + de maîtres que de classes » seront revues aussi.
Vote : 5 abstentions (FSU), puisque des avancées sont obtenues mais des zones d’ombre demeurent.
Les élus de la FSU Guyane demandent qu’un nouveau document tenant compte de leur analyse soit présenté lors du prochain CTA.
Questions diverses :
Gestion des moyens de remplacement : le dispositif BDFC est à revoir pour un réel remboursement des frais mais sans pression sur les directeurs pour que soient remplis des documents ne tenant pas compte de la réalité. L’implantation des postes est à revoir, ainsi que le suivi des remplacements. Il s’agit de sites isolés, souvent non remplacés, il s’agit également de la juste utilisation de l’argent public.
Nous demandons que les chiffres des absences non remplacées, par circonscription, nous soient communiqués. Nous sommes bien conscients que les moyens académiques en remplacement ne sont pas à la hauteur des besoins.
Le DAASEN reconnaît que la gestion des moyens de remplacements est à revoir, mais également que les 88 congés longs ne peuvent pas être couverts par 60 BD…
La FSU demande de clarifier les distances à prendre en compte en particulier sur les divers villages des mêmes communes : 3 Palétuviers, Ouanary, 3 Sauts, Saul, Javouhey…
L’administration y travaillera et précise que la grille DEAL n’est pas toujours admise par la DRFIP.
Frais de déplacement pour la circonscription du Maroni : des formations ont déjà été annulées parce que les frais de déplacement des conseillers pédagogiques n’étaient pas pris en compte ; aujourd’hui c’est la psychologue scolaire qui ne peut plus effectuer de déplacements parce que son enveloppe serait épuisée… De quelle enveloppe s’agit-il ? Les frais occasionnés par ses déplacements ne sont que des frais de pirogue pour le pays indien ou Papaïchton, sans frais d’hébergement, cela n’a rien à voir avec les montants dépensés pour les missions mises en place par le rectorat. Les collègues d’Antecume Pata nous ont alertés sur cette situation qui laisse leurs élèves en attente de bilan et d’orientation, ces élèves ont les mêmes droits que les autres. Un contrat peut être signé avec la PMI pour l’utilisation de leur pirogue.
L’administration demande d’envoyer par écrit les éléments nécessaires et fera le point avec l’IEN.
CHSCT : quand sera-t-il installé ?
Réponse de l’administration : en mars.
Récupération des élèves de maternelle : la FSU dénonce de trop nombreux abus, trop fréquents, trop longs (plusieurs heures), avec l’ensemble des services qui se défaussent et laissent les enseignants seuls face à ce problème. Le rectorat par le biais des IEN doit faire pression de façon ferme sur les municipalités pour qu’elles assument leurs responsabilités.
Réponse du secrétaire général : un cadre juridique existe : les enfants qui restent en dehors des heures sont sous la responsabilité du directeur ; celui-ci doit faire appel à la gendarmerie si le retard persiste. S’ils refusent de venir, il faut alerter le secrétaire général du rectorat qui interviendra auprès de la préfecture, essayer d’avoir le nom de la personne qui répond au téléphone et refuse de venir récupérer l’enfant.
Sur St Laurent une directrice s’est récemment retrouvée avec un élève jusqu’en début de soirée, sans aucune possibilité d’intervention des services sollicités, nous transmettrons cela de façon précise au secrétaire général.
Fin du CTA : 19h45.